Michèle, responsable du GEAI du secteur de La Bouilladisse.
LA COMMUNE DE LA BOUILLADISSE
De nos jours la commune de La Bouilladisse compte 4910 habitants
pour une superficie de 1240 hectares.
Elle est située entre Aubagne (12km) et Aix en Provence (20km), accessible
par l'autoroute A52 sortie Pas de Trets.
La commune est délimitée au nord sur 13km environ par la chaîne
du Tonneau ; elle pousse une pointe jusqu'au Pic de Regagnas qui culmine
à 715,70 mètresd'altitude, le point le plus bas étant situé à 193 mètres
(Pont de Bouiré) et 210 mètres(Pont de Bigaron).
A l'est, ce sont les arêtes du Petit Regagnas (le mauvais pays), puis l'ubac
de Pinchinier, le ruisseau du Plan Redon qui descend jusqu'au
Vallon de Nice pour rejoindre le Merlançon à l'ouest sur environ 5km.
Dans ce périmètre autour de l'agglomération principal que l'on peut inscrire
dans un ovale de 2km sur 1km, neuf hameaux sont dispersés. Ce sont le
Vieux Bouilladisse, Les Bénézits, Les Claudes, Les Gisclans,
Les Chaboeufs, Le Magout, Les Négrels, MM Boyer et Bigaron.
LES ORIGINES DU NOM
D'où vient le nom de la Bouilladisse ? Que signifie t'il ?Plusieurs explications pour
l'origine du nom. Ce nom viendrait de la source, le bouyadou ou bouilladou en
provençal, qui surgissait au quartier les Bénézits au 19 ème siècle encore, c'est
une origine très plausible. Ethymologiquement les noms en bouill viennent
pour une part de marécages, dérivés probablement de la racine boue.
Cela donne notamment Bouilloux dans le midi de la France.
La région de la Bouilladisse était effectivement couverte autrefois de marécages, limités
au nord par la chaîne de la Sainte Victoire et au sud par celle de l'Etoile et de
Garlaban, puis parla Sainte Baume.
Ces marais pouvaient très bien être entretenus non seulement par les eaux de
ruissellement, mais aussi par la source en question ainsi que par beaucoup
d'autres : celle de la fabrique de Pinchinier, celle des Marcellines, de
Chabert, des Boyers, de Tournon, les petites sources de l'ubac de Pinchinier
et de Velin. Les inondations étaient fréquentes dans cette vallée.
La source des Bénézits donnait naissance à un petit cours d'eau appelé la Foux.
Ce ruisseau venait, en aval du village au quartier de Bigaron, se jeter dans le Merlançon,
lui-même affluent de l'Huveaune. Il longeait l'ancienne route d'Aix à Toulon passant
derrière l'actuelle mairie. La source a été complètement tarie vers 1875 à la suite
de sondage effectués à Peypin pour reconnaître des couches de lignites.
Le cours de la Foux a été détourné mais le nom est resté.
D'autres prétendent que le nom de la Bouilladisse pourrait être dérivé de Boyer
qui est un patronyme très répandu dans la région.
La Bouilladisse orthographiée Boyadisse serait donc le pays des Boyer qui
en lango nostro s'écrit Bouhie et désigne un paysan,un bouvier plus précisément.
Puisqu'on en est au petit jeu de l'origine des noms, il faut dire aussi
un mot de celle qui fut le premier nom du village. La Bourine serait le
pays des lièvres, très abondants paraît-il autrefois dans cette contrée, au
point que certains spécialisés dans sa chasse. Cette explication
peut être contestée en voici une autre.
La voie romaine de Saint-Jean-de-Garguier à Trets, autrefois grand centre
agricole, passait par les Roquettes où existait une importante mutatio
c'est-à-dire un relais de poste où l'on pouvait manger, dormir, et où bien sûr, on
trouvait des chevaux et des mulets. Ces relais se trouvaient prés d'un carrefour
de la voie venant de Valdonne et reliant Auriol à Marseille.
Les vestiges de villas et d'habitations qui ont été découverts montrent qu'il
y avait là un centre habité, peu important et assez dispersé, qui s'est perpétué
pendant très longtemps. La Bourine pourrait donc dériver de Borie qui désigne
une maison rurale isolée, une ferme ou une métairie. Borie est un mot d'origine
allemande de même racine que Bauer qui signifie paysan.
La toponymie de notre pays a été marquée en effets d'importants apports
germaniques à la suite des grandes invasions des V ème et VI ème siècles.
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